Quels rapports les citoyens entretiennent-ils avec le droit ? Les études réalisées jusqu’ici démontrent que les citoyens ne témoignent que d’une compétence très restreinte en matière juridique.

On y apprend également que les Québécois accordent une grande légitimité à l’institution, mais hésitent à y recourir. Il s’ensuit que la désaffection des tribunaux constatée depuis deux décennies touche la Cour des petites créances d’une façon tout aussi importante que les juridictions où la représentation par avocat est encouragée. Phénomène comparable, le relèvement du seuil de l’Aide juridique ne semble générer aucune augmentation significative du nombre de dossiers traités ou de mandats confiés aux praticiens. Tout projet sur l’accès à la justice nécessite une meilleure compréhension de ce phénomène. Une série d’enquêtes sur le rapport au droit et à la justice permettra de documenter cette situation et réouvrir le débat sur la notion (et sur les besoins) contemporains en matière d’accès à la justice.